L’essence du l’unification européenne, sa force dynamique, depuis le traité de Rome, était d’en finir avec les Premières et Seconde Guerre Mondiales. Il n’y avait pas que les guerres franco-anglo-belgo-dano-… / allemandes. La guerre de 14-18 se poursuivit par les horribles années 18-23 sur lesquelles paraissent plein de livres et une expo à Paris. Ce furent des années de guerre entre nations renaissantes et de guerres civiles : Pologne / Lituanie / Russie, Pologne / Ukraine, Roumanie-Tchécoslovaquie / Hongrie, Italie / Yougoslavie etc. et …. GB/Irlande.
On l’oubliait quand tout marchait bien, on se faisait engueuler quand on le rappelait (« la jeunesse s’en fout »), mais le premier pays qui la quitte, le Royaume Uni, en reprend instantanément la mesure.
Faire l’UE voulait dire que l’Italie ne contesterait plus Rijeka , la Hongrie n’exigerait plus la Transylvanie, la Pologne acceptait ses frontières, l’Allemagne renonçait à l’Alsace-Lorraine, à la Poméranie, à la Mazovie et aux Sudètes, etc.
La Tchéquie et la Slovaquie pouvaient se séparer sans que ça n’ait plus la moindre importance… et pareil pour l’Irlande et ses cantons du nord !
Mais si le Royaume Uni quitte l’UE, alors pour l’Irlande c’est le retour aux année 1920 et tout ce qui s’en est suivi jusqu’à l’accord du Vendredi Saint permis par la coprésence du Royaume-Uni et de la République d’Irlande dans l’UE.
La bonne nouvelle est que le « Remain » de l’Irlande du Nord va au-delà des catholiques…
De la page Facebook d’Alain Lipietz, Député européen de 1999 à 2009