Mercredi 28 février 20.55 France 5
Faut-il arrêter de manger les animaux?
Documentaire de Benoît Bringer (France, 2018) I 65 mn. inédit.
Il y a un peu plus de deux ans, alors que se multipliaient les révélations sur l’élevage et l’abattage des animaux, Benoît Bringer devenait père. «Cela m’a amené à considérer de plus près les choix que nous faisons pour nous nourrir. Comme si soudain, pour lui, j’avais une obligation de savoir», explique le journaliste en incipit. Pendant six mois, il a rencontré, en Europe et aux Etats-Unis, des spécialistes de l’alimentation et des éleveurs pour constater la réalité de l’élevage industriel et comparer ses pratiques souvent inhumaines à celles, plus éthiques, d’éleveurs qui ont choisi de les refuser.
Le titre et la démarche du film font penser au livre de Jonathan Safran Foer Faut-il manger les animaux?, paru en 2009. Si Benoît Bringer n’y fait pas référence, il semble pourtant s’en inspirer, jusqu’à inclure une séquence similaire d’infiltration de nuit dans un hangar de volailles. Insupportable souffrance animale, impact écologique désastreux de cette industrie qui rejette entre 14,5 et 18 % des gaz à effet de serre émis par l’homme, enjeux sanitaires d’une chair gorgée d’antibiotiques… ce film grand public, sans images chocs, n’est pas une enquête sur les dessous de l’industrie, ses lobbies ou une dénonciation de l’inaction des autorités, mais une démonstration implacable qu’il est plus que temps de changer. Alarmant mais jamais moralisateur, il plaide pour une réduction de la consommation d’animaux, et appelle le citoyen à prendre conscience de son pouvoir de consommateur. Benoît Bringer n’a pas la prétention de proposer des solutions miracles, mais tourne sa caméra optimiste vers des alternatives plus respectueuses de l’animal, de la nature et de l’homme. Il ne s’agit pas du premier film sur la question, mais il amènera en douceur chacun à se poser les bonnes questions.
Marie-Hélène Soenen
Suivi d’un débat animé par Marina Carrère d’Encausse.
LIRE la suite dans Télérama du 24 février au 2 mars, page 73.
J’ai reçu le mail aussi, et puis il va y avoir une manifestation au salon. Cela promet avec les éleveurs
Difficile (impossible ?) de faire comprendre aux éleveurs qu’ils font fausse route, qu’ils vont dans le mur, quand on n’est pas paysan soi-même.
Et pourtant ceux qui les ont convaincus qu’ils devaient produire plus, à plus bas prix, pour nourrir les Français (au sortir de la guerre), les Européens (avec la PACS) et le Monde entier, n’étaient pas des paysans mais des énarques !
Les éleveurs sont endoctrinés par les cadres dirigeants de la FNSEA, avec l’appui de tous les ministres de l’agriculture, de tous les gouvernements.
Ils croient connaître leur métier, celui de leurs parents, grand-parents et arrière-grand-parents. C’est totalement faux ! Avant la modernisation de l’agriculture les animaux mangeaient de l’herbe, pas des granulés de soja ou autres matières importées.
Quand on leur dit, comme Pierre Rabhi, qu’il convient de revenir aux méthodes ancestrales, les paysans traditionnels se disent modernes. Mais ils confondent modernité et efficacité. La modernité les a transformés en pleurnicheurs qui, malgré leurs très longues journées de travail, n’arrivent pas à rembourser leurs emprunts et vivre décemment !
Les paysans qui ont compris, sont des paysans heureux. Ils travaillent moins et vivent mieux. J’en connais dans mon entourage proche.
Comment aider un maximum de paysans à changer ? En boycottant les produits de l’agriculture dite traditionnelle et en achetant des produits bio ou de fermes où l’on est certains que les animaux sont élevés correctement – correctement de notre point de vue à nous et non selon les critères des paysans FNSEAesques.
https://en.wikipedia.org/wiki/Pierre_Rabhi
Je trouve cette approche très intéressante. Essayer d’apporter un raisonnement, des constats, amener à réfléchir.
Il va passer quand ce film ?
Mercredi soir.
Ok, merci
Ce qui importe, c’est le bien-être de l’animal. Malheureusement, trop peu d’éleveurs encore (et de consommateurs aussi…) en tiennent compte.
La plupart des éleveurs croient toujours que les fermes sont simplement des usines conçues pour PRODUIRE du boeuf, du veau, du porc, de la volaille, de l’agneau, etc. Ils se plaignent qu’ils n’obtiennent pas de revenu convenable pour le temps qu’ils travaillent – ce qui est absolument vrai. Et ils détestent les gens comme nous qui augmentent leurs difficultés en se souciant du bien-être des animaux.
Mais il y a des fermiers heureux aujourd’hui, ceux qui travaillent dans petites fermes, cultivant des aliments biologiques, élevant des animaux dans les meilleures conditions possibles. Ils ne sont pas obligés de vendre leur production dans supermarchés parce que leurs « clients » viennent à leurs fermes et achètent des légumes et la viande. « Les clients » peuvent voir comment les animaux sont élevés!
Je pense qu’un jour cela sera possible, mais il faudra encore beaucoup de temps
En Belgique on mange de moins en moins de viande
Et le régime végan prend de l’ampleur
Je ne crois pas que je verrai encore ce monde où on a compris qu’un animal
ce n’est pas un morceau de viande, mais une vie avec ses peurs et ses souffrances tout aussi précieuse que la nôtre
Nicole
Je crois que c’est en en parlant, même si on passe pour des utopistes.
Je ne crois pas que les MILITANTS végan soient de bons propagandistes. Il est totalement irréaliste de penser que les hommes vont cesser de manger de la viande du jour au lendemain.
je crois plutôt qu’il faut accepter que cela se fasse progressivement.
Ne pas manger de viande tous les jours, puis n’en manger que trois, puis deux fois par semaine, puis seulement les dimanche (!) et les jours de fête (pas la fête pour les animaux !)
Puis aussi rarement que possible, sans refuser d’en manger chez ceux qui nous invitent.
Il faudrait que de grands chefs travaillent pour proposer des repas sans viande mais appétissants et bien de « chez nous ».
Et pendant ce temps-là des animaux continueront à être tués, certes. Mais c’est la seule solution, je crois.
Je ne pourrais pas regarder ce documentaire, je ne possède pas de télé, c’est un choix, oui, ce sera dur de faire admettre aux personnes de ne plus manger de viande, qu’un animal ce n’est pas qu’un morceau de viande.
Je mange encore de la viande mais de moins en moins souvent.
Je trouve très bien de parler de ce sujet et j’espère que du concret se fera sentir.
Toutes mes ch’ amitiés.
Sur l’ordinateur ! YouTube !
Pour le débat :
Merci pour l’info.